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A livre ouvert..... La mésentente cordiale......

18 Juin 2010 , Rédigé par daniel Publié dans #à livre ouvert

En cette journée, doublement anniversaire, il m’a semblé intéressant de présenter un livre admirable qui a pour titre « De Gaulle et Churchill » et pour sous titre « La mésentente cordiale » ;  un livre de François Kersaudy.

Je mets d’abord fin au suspense : tous les français savent que cette année était le 70ème anniversaire de l’appel du 18 juin 1940 mais combien de français, à l’exception des historiens et de quelques élèves ayant choisi l’option histoire au bac, savent que c’est aussi le 195ème anniversaire de Waterloo ? Il me semble que, quand on veut évoquer les rapports complexes, ambigus qui se nouèrent entre le Général De Gaulle et le 1er Ministre britannique, il n’est pas inutile de rappeler cette particularité.

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J’ai découvert ce livre en 1988 : je venais de finir le premier tome de la magnifique biographie que Jean Lacouture a consacrée à de Gaulle, tome intitulé « Le rebelle » que j’avais ramené de France. Trainant au cercle culturel français, AMT, de Yaoundé je suis tombé sur le livre, et comme la biographie de Lacouture avait éveillé mon intérêt sur les rapports conflictuels entre ces deux grands hommes, j’avais envie d’en savoir un peu plus et je ne fus pas déçu.

François Kersaudy, qui a enseigné l’histoire à l’université d’Oxford et qui est professeur à l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne, est spécialiste d’histoire diplomatique et militaire contemporaine. Il a reçu le Grand prix de la Société des Gens de Lettres et le Grand Prix du Livre politique. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’Angleterre contemporaine et a assuré la publication des Mémoires de Guerre de Churchill. Il a aussi publié de nombreuses biographies et récits, notamment celle de Winston Churchill son héros, un réel personnage à la Kipling……

Je n’ai  lu qu’un seul livre de Kersaudy, mais quel livre ! «De Gaulle et Churchill, la mésentente cordiale » est un livre fantastique qu’on lit d’une traite, d’une charge, un récit historico sentimental ou un psychodrame romantique.... sur fond  de grande histoire..... Une histoire que tout le monde en France croit connaitre.....  Moi je n'en connaissais que la version officielle, «arrangée» pour laver l'honneur de la France. 

Le premier chapitre donne le ton : « Francophilie et anglophobie »:

« …. Pour bien comprendre le récit il faut savoir que Winston Churchill s’est toujours fait une certaine idée de la France…….d’esprit romanesque il admire sincèrement la contribution de la France aux libertés et à la sagesse humaine…. «  Cette France dont la grâce et la culture ont répandu leurs bienfaits dans le monde entier……  »

« Les dispositions de Charles De Gaule envers l’Angleterre ne sont en rien comparables. Son père Henri n’est pas un anglophile et pour lui, le terme « perfide Albion » n’ est pas dénué de sens. A la fin des années trente, le colonel de Gaulle n’est pas réellement anglophobe du moins il l’est moins que Churchill est francophile. »

Le second chapitre «  La tempête » et le troisième  « Naufrage » relatent les débuts de la guerre en Europe jusqu’à la capitulation de la France « Sept mois après la déclaration…. depuis son poste de commandement dans le Bas-Rhin, le colonel de Gaulle observe les événements avec une consternation croissante…. » « …En dépit des hautes fonctions qu’il occupe Winston Churchill n’a guère plus de succès que le Colonel de Gaulle lorsqu’il essaye de modifier la stratégie de son gouvernement… ». Churchill est cependant appelé à former le gouvernement le 10 mai 1940, le jour ou l’armée d’Hitler envahit la Hollande et la Belgique ; la situation est très grave : «… J’avais enfin le pouvoir de donner des directives dans tous les domaines. J’avais l’impression de ne faire qu’ un avec le destin et il me semblait que toute ma vie passée n’avait été qu’une préparation à cette heure et à cette épreuve…».

 De Gaulle est nommé général le 25 mai 1940 alors que la 4ème division cuirassée qu’il commande réussit temporairement à repousser les forces ennemies dans la Somme. «  ….il est de plus en plus convaincu que si cette guerre est perdue, une autre guerre peut-être gagnée à partir de l’Empire français. Au matin du 6 juin il apprend que Paul Reynaud vient de le nommer sous-secrétaire d’Etat à la Défense nationale…. ».

Voila deux hommes, que personne n’écoutait, qui arrivent aux commandes …. Il fallait qu'il y ait  vraiment le feu en Europe ! « …Au matin du 9 juin le Général de Gaulle s’envole pour Londres….. où il rencontre pour la première fois Winston Churchill….». Le 10 juin les allemands sont dans Paris et le gouvernement se replie sur Tours… Churchill les rejoignit pour essayer d’éviter la capitulation de la France. «….Je crains que le vieux maréchal Pétain, ne s’apprête à engager son nom et son prestige afin d’obtenir un traité de paix pour la France. Reynaud lui est partisan de continuer la lutte et il est secondé par un certain général de Gaulle qui est jeune et pense qu’on peut faire beaucoup… »

Au matin du 17 juin Churchill, ne se fait plus d’illusion, la Grande Bretagne est maintenant seule. A ce moment, le Général de Gaulle vole vers l’Angleterre. En début d’après midi de Gaulle arrive à Downing strett « …. C’est leur cinquième rencontre : aucun des deux hommes ne l’oubliera. Ainsi, l’intuition de Churchill à Tours s’est révélée exacte. A ce moment précis il voit en la personne du Général l’image même de la France invaincue qui vient tendre la main à l’Angleterre ; plus tard, Churchill ne pourra jamais évoquer cet instant sans que les larmes lui viennent aux yeux. C’est bien une France invaincue que de Gaulle veut incarner et il a trouvé en Churchill un homme qui l’a pleinement compris… »

Le 4ème chapitre « La croix de Lorraine » et le 5ème « Alliance » montrent que la mise en place à Londres de la France Libre derrière son chef fut loin de faire l’unanimité et que le premier des combats est éminemment politique. Dès son arrivée à Londres le Général « a demandé à Churchill la permission de lancer par la voie des ondes un appel à la France. Le premier ministre a accepté d’emblée…. ». Par contre les membres du War Cabinet « n’ont pas encore pris conscience des réalités de la situation en France et ils se montrent moins compréhensifs » et en l’absence de Churchill il fallut toute la vigilance du général Spears pour que le discours radiophonique, l’appel du 18 juin, ne soit pas rejeté.

« Churchill n’est pas surpris par l’armistice du 22 juin qu’il dénonce avec la dernière vigueur …. Le gouvernement de sa Majesté ne peut considérer le gouvernement de Bordeaux comme celui d’un pays indépendant….. ». Le 27 juin Churchill reçoit de Gaulle et lui dit : «  Vous êtes tout seul….eh bien je vous reconnais tout seul !» Et dès le lendemain matin le communiqué suivant est diffusé «  Le gouvernement de Sa majesté reconnaît le général de Gaulle comme chef de tous les Français Libres, où qu’ils se trouvent, qui se rallient à lui pour la défense de la cause alliée. » La suite des évènements montrera l’importance de cette reconnaissance que Churchill regrettera pourtant très souvent  par la suite lorsque des différents majeurs les opposeront.

La première préoccupation, sa hantise, de Churchill état la flotte française qui était basée à Mers el Kébir : «…entre les mains d’Hitler une telle flotte rendrait la Grande Bretagne et ses approvisionnements maritimes terriblement vulnérables….». Pétain avait donné l’assurance aux Anglais que cette flotte ne tomberait jamais aux mains des allemands…. Churchill n’a aucune confiance en Pétain et décida de couler la flotte française tout en craignant la réaction du Général de Gaulle. «  Une décision odieuse, écrira t-il plus tard, la plus pénible et la plus monstrueuse que j’ai jamais eu à prendre… ». Au cours de cette attaque qui eut lieu le 3 juillet de très nombreux marins français furent tués. . Le Général réagit très violement mais lorsque Spears vint diplomatiquement lui rendre visite il reconnu que c’était une nécessité…. qu’il tenta d’expliquer à la radio cinq jours plus tard : « Pour Churchill ce discours prouve bien que le général est un allié digne de foi et un grand ami de l’Angleterre…. Ce qui était peut-être une conclusion hâtive.. »

Au cours de cet été 40, de Gaulle convainc Churchill qu’il devait s’appuyer sur l’Empire Français « ces territoires africains constitueraient une base pour la France Libre qui cesserait dès lors d’être un mouvement en exil pour devenir une administration indépendante et souveraine établie en territoire national ». C'était déjà le cas en Afrique Equatorial grâce à des hommes comme Pleven et Leclerc, mais l’Afrique occidentale avec sa grande base de Dakar restait dans l’expectative. De Gaulle pensait qu’il suffirait qu’il se présenta à Dakar pour que les français se rallient à lui. « Churchill est parfaitement conscient de l’importance cruciale de Dakar dans l’effort de guerre britannique » et une opération navale fut préparée. Le 23 septembre, au petit matin l’escadre anglo-française se présentait devant Dakar. Le général de Gaulle était serein car il n’y avait « aucune réaction de la part de la garnison et l’opération semble réussir …. Soudain les batteries antiaériennes de Dakar ouvrent le feu sur les avions alliés…. ». L’opération fut un échec complet ; effet Mers el Kébir sur les Français de Dakar ? Mauvaise appréhension de la situation au Sénégal par De Gaulle ?  Ce que voulut vérifier le général, après moult réflexions, en reprenant un mois plus tard son périple pour une tournée d’inspection en Afrique équatoriale cette fois. « Opération qui sera couronnée de succès » mais qui n’effaça pas l’impression désastreuse que l’échec de Dakar a produit dans le monde… « C’est aux Etats-Unis que cet échec aura le plus les répercussions les plus sérieuses ; le président Roosevelt est désagréablement surpris lorsqu’elle tourne court. Son peu d’estime pour le général de Gaulle va s’en trouver considérablement renforcé. A l’avenir l’échec de Dakar lui servira de prétexte pour demander l’exclusion des Français libres de toutes les opérations alliées en Afrique … et ailleurs »… et Churchill qui souhaitait ardemment l’entrée en guerre, le plus rapidement possible, des américains dut être conciliant avec les choix américains au détriment de ses bonnes relations avec de Gaulle qui lui-même devint de plus en plus exigeant, arrogant et hautain.  

Poussé par les américains Churchill commença à ménager Vichy dans l’espoir de retourner des patriotes lassés de voir le gouvernement de collaboration anticiper les désirs des allemands… Ainsi Churchill ne désespèrait pas de voir « l’Afrique du Nord prendre les armes contre l’Allemagne et rejoindre le camp allié et c’est pourquoi il envoie un message au général Weygand l’invitant à brandir l’étendard de la rébellion… » «  Le Général de Gaulle qui vient de créer le conseil de défense de l’Empire commence à prendre ombrage de la poursuite des pourparlers britannique avec Vichy… ». Churchill était mal à l’aise car il se rendait compte de l’importance morale du chef de la France Libre mais aussi de l’inutilité de traiter avec Vichy…. Mais il devait aussi contenter Roosevelt…

L’année 1941 fut déterminante avec diverses maladresses de part et d’autre : affaire Muselier, de Saint Pierre et Miquelon, mais c’est surtout l’intervention en Syrie à l’automne 1941 qui mit le feu aux poudres…..

Dans le 6ème chapitre « Premier affrontement » le 7ème chapitre « les soi-disant Français Libres » et plus encore le 8ème chapitre « Perfide Albion » le désamour s’accentue progressivement. 

Les alliés savaient que les Allemands voulaient faire de la Syrie leur place forte au Moyen-Orient mais aussi « que les troupes françaises de Syrie n’ont pas l’intention de résister aux Allemands….. Et que par contre, elles livreront batailles aux Forces Françaises libres et aux Britanniques » C’est le 8 juin 1941 que commença l’offensive. « …ni de Gaulle, ni Churchill ne peuvent se douter que la Syrie et le Liban vont empoisonner leurs relations mutuelles jusqu’à la fin de la guerre….et même un peu après…. »

En moins d’un mois de campagne l’armée de Vichy s’effondrait et les alliés prennaient Damas. Le gouvernement de Vichy demanda une cessation des combats et un protocole d’armistice en passant par l’intermédiaire du consul des Etats-Unis de Beyrouth. Lorsque les termes de l’armistice furent rendus publics on relèva que les intérêts de la diplomatie britannique étaient bien retenus mais qu'il n’était nullement fait mention de la France Libre alors qu' au contraire les hommes de Vichy y étaient traités avec les honneurs de la guerre. « La réaction du Général de Gaulle à l’initiative malheureuse des militaires britanniques prend une forme qui va devenir familière : il s’agit d’intimider et d’embarrasser les autorités britanniques à l’aide de violente diatribes et d’ultimatums menaçants chaque fois qu’elles porteront atteinte au droit de la France Libre… ».

 Le ministre anglais Lyttleton finit par accepter quelques jours plus tard de corriger le texte pour tenir compte des exigences de De Gaulle : « L’obstination du général de Gaulle et ses accès de colère se sont donc révélés payants mais le chef de la France Libre s’est fait à cette occasion un ennemi mortel : le général Spears ». Le principal collaborateur de Churchill mit par la suite autant d’énergie à combattre de Gaulle qu’il en avait mis jusqu’ici à le soutenir….. « Wilson Churchill fut très affecté par l’attitude du général de Gaulle… le chef des Français Libres a rendu public son désaccord avec ses alliés, il a manqué d’égards envers les militaires britanniques, il fait preuve d’anglophobie certaine… A mesure que l’été avance, les rapports faisant état des humeurs initiatives et déclaration anglophobes du Général, s’accumulent…. »

Et ça ne va pas s’arranger avec l’entrée en guerre des Etats-Unis fin décembre 1941, Des Américains qui « s’imaginent que Vichy sera un jour tellement martyrisé par les Allemands qu’il reprendra la guerre aux côtés des Alliés…. » et Churchill soulagé de la décision américaine d'entrer enfin en guerre et excédé par les comportements « épidermiques » du Général De Gaulle était à l’automne 1942 à deux doigts de la rupture définitive.

« Pour de Gaulle, bien sûr, la faute en incombe uniquement à Churchill : « Pauvre Churchill il nous trahit et il nous en veut d’avoir à nous trahir »…. A longueur de journée, il rumine sa colère contre les incapables qui prétendent diriger la coalition alliée, ces Churchill, ces Roosevelt, stratèges amateurs… Quant à Churchill il se perd en tirades vengeresses contre le Général : «  Un grand homme ? Il est arrogant, il est égoïste il se considère comme le centre de l’univers…il est....vous avez raison, c'est un grand homme !.»   

Dans les chapitres suivants « L’expédient provisoire » « Mariage forcé » puis « Les chemins de l’unité » l’auteur se contente de suivre le fil de l’histoire et les tentatives de Churchill pour Roosevelt pour diluer ou éliminer De Gaulle de la scène diplomatique « Pour de Gaulle, tout cela n’est que péripéties. Ce qui compte c’est l’opinion publique en France et il est convaincu que cette opinion est solidement derrière lui. C’est que tous les mouvements de résistance depuis la droite jusqu’aux communistes  qui rejettent Vichy…. »… N’était-ce pas l’essentiel ?

De Gaulle a toujours été convaincu et il l’annonçait depuis mai 1940 que les Allemands perdraient cette guerre dès que l'Amérique s’y engagerait…. Alors son objectif prioritaire n'était pas de contribuer à gagner cette guerre mondiale, car elle allait être gagnée, mais de préserver la souveraineté française et de montrer que c'était la France Libre, qui libérait la France et lavait l’honneur français….. De Gaulle se comportait plus en politique qu'en militaire. Ce qu’avait très bien compris Roosevelt et ne pouvait voir Churchill aveuglé par son amour pour la France et son admiration pour le courage et de De Gaulle….

(A suivre)

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B
C'est une période que j'étudie assidument depuis mes 14 ans... ça me donne un peu d'avance.<br /> Le pire est que de Gaulle, chef du GPRF en 1944 1945 s'était battu sur le plan diplomatique pour conserver la Syrie et le Liban... dans l'idée de lâcher plus tard, conscient du fait que la France<br /> d'après guerre n'avait pas les moyens de tenir toutes ses possessions hors métropole.<br /> <br /> Mais il voulait que l'émancipation vienne de la France qui en aurait tiré un bénéfice moral indiscutable et ne serait pas apparue en position de faiblesse... surtout au moment où il fallait d'une<br /> manière ou d'une autre reprendre la main sur l'Indochine où les Japonais avaient humilié les Français pendant son occupation (soit être en mesure de la conserver en faisant les ajustements<br /> politiques nécessaires: rappelons que nous étions à une époque ou l'anticolonialisme ne faisait pas recette soit de même manière, l'abandonner dignement)<br /> <br /> Or Churchill a profité de la force de son armée et de sa marine (évidemment autrement plus puissantes que les homologues françaises) pour arracher les protectorat d'où la réplique acerbe de de<br /> Gaulle habité par une seule idée: restaurer la France dans sa grandeur et qu'elle ne devienne pas un dominion des USA ou de la Gde Bretagne (ce qui faisait dire bien à tort qu'il se battait plus<br /> contre les Anglais que contre les nazis: pour lui la lutte contre les seconds était une telle évidence qu'il ne fallait pas s'épancher à cet égard)<br /> <br /> Ce bougre de Churchill avait déjà commencé en 1941 - 1942, quand une force franco-britannique avait arraché Syrie et Liban aux Vichystes après que les Allemands y eussent installé des bases<br /> aériennes d'un grand secours pour contrôler la Méditerranée orientale. A l'issue de la guerre fraticide franco-française, une fois les armes déposées, des émissaires gaullistes ont contacté les<br /> prisonniers pour les inciter à rejoindre les FFL mais les Rosbifs passaient derrière pour les en dissuader. Churchill raisonnait en stratège: quelques milliers d'hommes en plus dans l'effort de<br /> guerre allié, ça pesait peu mais trop renforcer de Gaulle ça pouvait le gêner a posteriori...
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D
Commentaire très intéressant.... je me passionne pour ces figures historiques même si je ne suis qu'un béotien dans ce domaine qui s'instruit en dévorant des livres.
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B
L'amour de Churchill pour la France est à relativiser à l'aune de son patriotisme indomptable.<br /> Rosbif il était, jusqu'au fond de ses gènes et il ne pouvait aimer qu'une France réduite à l'état de puissance secondaire, subordonnée à la perfide Albion.<br /> Et c'est lui qui en "pétant les plombs" en 1944 devant de Gaulle a signé la réticence du Grand Charles qui avait bonne mémoire (et savait son interlocuteur sincère) à rapprocher l'Angleterre de<br /> l'Europe: "Sachez, de Gaulle, que chaque fois que nous aurons à choisir entre le continent et le grand large, nous choisirons le grand large! De Gaulle a enregistré... et la conquête, en 1945, de<br /> la Syrie par les Anglais sur les Français au mépris de la parole donnée n'a rien arrangé ("nous ne sommes pas en mesure de vous faire la guerre et croyez-bien que je le regrette... de Gaulle aux<br /> Britanniques)
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