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Cousins, cousines..... Une lignée branchée Aubrac.

9 Juillet 2009 , Rédigé par daniel Publié dans #Cousins cousines

 Me voilà enfin de retour dans la rubrique « Cousins, cousines » qui est, essentiellement, destinée à parler de mes ancêtres côté branche maternelle. Et oui ce n'est que le troisième billet, et encore le second ne traitait pas de l'aspect généalogique et dans le premier «  Le poilu, poil au... » (12/11/2007), il y a quelques erreurs pour ce qui concerne la branche auvergnate des Fabre ; des erreurs qui se sont avérées bloquantes.....  

 

 C'est ma sœur Annie véritable Sherlock Holmes qui, patiemment en fouillant dans les actes d'état-civil des archives du Cantal, est arrivée à remonter la lignée. Moi fidèle et suspicieux Watson j'ai pris le temps d'effectuer quelques vérifications... qui me conduisent à adresser mes plus sincères félicitations à ma frangine cantaloue.

  Et en plus je suis super content de constater que toute cette branche familiale est originaire des Monts d'Aubrac. Je savais que ma grand-mère Marie-Jeanne était née à Chaudes Aigues au nord de l'Aubrac en descendant vers la vallée de la Truyère.... Mais je découvre aujourd'hui que tous mes ancêtres ont vécu sur les crêtes et plateaux, dans des lieux comme Saint-Urcize, Grandvals, Recoules d'Aubrac et sans doute Nasbinal, Laguiole ; des lieux où nous sommes allés si souvent avec nos amis Jeff et Nicky lorsque nous allions les voir dans leur maison d'été familiale près d'Aumont-Aubrac. D'ici qu'en poussant un peu l'étude généalogique je trouve un lien de cousinage avec mon plus vieux  ancien copain !

  Quel était le problème bloquant de la lignée Fabre. En fait il y en avait deux : selon les documents que j'avais ma grand-mère Marie-Jeanne née à Chaudes-Aigues en 1891 avait pour père Maurice Fabre et pour mère Marie Montvallat.

 En fait son père était Jean Maurice Fabre qui, pour brouiller les pistes des généalogistes, avait eu la mauvaise idée de naître à Paris en 1860. Sa mère Marie est née Remise à Chaudes-Aigues en 1849 ; elle était certes devenue Montvallat par un premier mariage avec Jean Montvallat dont elle avait eu une fille Antoinette Montvallat née en 1873 et dont je parle dans mon premier billet « Cousins, cousines.... ». Marie Remise-Monvallat devenue veuve eut un fils Jean né en 1886 qui fut reconnu par Jean Maurice Fabre lorsqu'il l'épousa le 19 mars 1889 à Chaudes-Aigues. De cette union naquirent ensuite, Marie-Jeanne ma grand-mère le 21 mars 1891, puis Guillaume Fabre né le 14 juillet 1892. A noter que Marie avait déjà 42 et 43 ans à la naissance de ses deux derniers enfants alors que son aînée, Antoinette appelée la Tounette allait sur ses vingt ans.

  Si j'avais été plus attentif j'aurai pu résoudre l'énigme plus tôt car je disposais depuis longtemps  d'un acte de mariage de ma grand-mère Marie-Jeanne avec Emile Combes, son premier mari dont elle fut veuve en 1916 (et dont elle avait eu un fils, mon oncle Guillaume) où figure ce nom de Remise. Sur cet acte de mariage on relève que mon arrière grand-mère était nommée Marie Montvallat, nom qui fut ensuite rayé pour être remplacé par Remise.

 C'est d'ailleurs dommage que le nom Montvallat ait disparu de la lignée car c'est un nom prestigieux à Chaudes-Aigues, le nom de la noblesse locale dont on retrouve des traces dans les livres d'histoire, grâce à de valeureux chevaliers, au moins depuis la guerre de cent ans. 

  Mon arrière grand-mère, Marie Fabre Remise, avait pour parents Jean Baptise Remise et Anne Magne (J'ai encore quelques recherches à faire pour vérifier les lieux et dates de naissance des ascendants Remise et Magne et plus si.... )

 Les parents de mon arrière grand-père Jean Maurice Fabre étaient Jean Fabre et Catherine Thouzery. Jean est né en 1820 à Grandvals en Lozère et Catherine est née en 1830 à Chaudes-Aigues. A noter que les deux époux sont décédés en 1865 à Paris le même jour.... un accident ?  Les parents de Catherine étaient caldagues (ou chaudesaiguois) : Pierre Thouzery et Elisabeth Cordesse.

 

Je fais une petite pause, perché et bien assis sur cette solide branche aubracaise, pour parler de Chaudes-Aigues : c'est une commune d'un millier d'habitants située à une altitude de 750 m, traversée par une rivière le Remontalou dans laquelle j'ai vu, enfant, mon grand-père Ernest pêcher de magnifiques truites qui y étaient en abondance. Chaudes-Aigues est une station  thermale réputée pour ses eaux chaudes dont la source du Par où l'eau surgit à 82° au centre ville et qui se situait devant la maison familiale de ma grand-mère ou du moins de sa sœur aînée Antoinette ; maison devenue depuis le musée de la géothermie.
 Deux châteaux surplombent la ville : A l'est le Château de Montvallat  du XVIème siècle reconstruit au XVIIème siècle et au sud la tour du Coffour vestige d'une forteresse du XIVème siècle qui tomba aussi dans l'escarcelle des Montvallat à la fin du XVIème siècle.
 Décidément il est regrettable que notre branche, à cause d'un banal document administratif, se soit subitement éloignée d'une noble lignée.....

 Sur cette vieille carte postale il y a trois gamines photographiées à coté de la source du Par et devant la maison de la Tounette. De gauche à droite on reconnait Raymonde (ma mère), Mauricette et Simone (mes tantes). La photo a du être prise vers 1935/36 si je considère que Raymonde a environ 11 ou 12 ans, Simone 10 ou 11 ans et Mauricette 7 ou 8 ans.  C'est Simone qui a envoyé cette carte le 26 juin 1945 à ses parents Marie-Jeanne et Ernest qui étaient rentrés à Champigny. 
 Elle était restée proche de son amoureux André qu'elle avait connu au maquis et qu'elle devait épouser trois mois plus tard.
 Voici une autre carte postale encore plus vieille de cette fontaine du Par où selon le texte au verso il y aurait Guillaume, le frère aîné de Raymonde et Simone, alors jeune  adolescent et  en arrière plan Marie-Jeanne et la Tounette.  

   Avant de faire la pause Chaudes-Aigues j'indiquais que mon arrière grand-père Jean Fabre était né en 1860 à Grandvals en Lozère. Il faut cependant relativiser ce changement de département et même de région car entre Chaudes-Aigues et Grandvals il n'y a, à tout casser, qu'une quinzaine de kilomètres, et d'ailleurs Jean a épousé en Catherine une fille de Chaudes-Aigues.

 Nouvelle pause pour parler de Grandvals un petit village de 80 habitants sur le Bès pas très éloigné du barrage de Grandvals et du viaduc de Garabit. Quand Jean Fabre y est né il y avait près de 300 habitants c'était quand même un petit village perdu au bout de la Lozère, relativement éloigné, pour l'époque (25 km), de Marvejols et d'Aumont-Aubrac, et « coincé »  entre deux petites villes voisines.... et cantalienne, Chaudes-Aigues et Saint-Urcize. Jean Fabre y est né comme sa mère Marie Catherine Abriol y était né en 1797 ainsi que ses grands-parents Pierre Abriol et Elisabeth Rieutort.

 Le père de Jean Fabre s'appelait lui aussi Jean Fabre : on n'était guère original dans la famille. Ce Jean là était né le 14 janvier 1778 à Saint-Urcize dans le Cantal mais à seulement 7 km de Grandvalls et 22 km de Chaudes-Aigues. Ce village d'environ 500 habitants mais qui en avait près de 1500 au XVIII ème siècle est pittoresque selon les souvenirs que j'en ai : ses vestiges de forteresse, ses ruelles étroites et les maisons aux toitures de lauzes entourant la belle église romane du XII ème siècle lui conservent un étonnant caractère moyenâgeux.

 Saint-Urcize (Sente Rocise en Languedocien) est situé à la pointe méridionale de l'Aubrac, à quelques kilomètres de Nasbinal, à quelques pas du Puy de Gudette et de la croix des trois évêchés, lieu magique qui borne et rattache trois des plus beaux départements de France, le Cantal, la Lozère et l'Aveyron. Le nombril de la France c'est là.

 Selon les recherches effectuées il apparaît que Saint-Urcize est bien le berceau de la branche Fabre car tous les ascendants répertoriés, à partir du Jean Fabre né en 1778, auraient vu le jour dans ce village. Ainsi relève t-on sur ces documents deux autres générations de Jean Fabre respectivement nés vers 1750 et vers 1720, précédés par deux générations de Pierre Fabre nés vers 1680 et 1640.

 Et nous voilà arrivés sous Louis XIII et Richelieu à l'époque de D'Artagnan.... Fabuleux voyage à poursuive.

  Les hommes vivaient vieux, semble-t-il, sur ces plateaux aubracais, ce qui ne parait pas être le cas des femmes dont quelques unes eurent, il est vrai, beaucoup d'enfants.

 Les femmes des Fabre étaient issues des familles au nom courant dans la région (entre parenthèses le nom de leur mère). Il y eut en remontant de génération en génération :

  • Marie Catherine Abriol (mère Elisabeth Rieutort) épouse d'un Jean.
  • Marie Jeanne Seguis (mère Antoinette Daudé) épouse d'un Jean.
  • Anne Pelat (mère Agnès Brechet) épouse d'un Jean.
  • Jeanne Fournier (mère non déterminée) épouse d'un Pierre.
  • Jeanne Vidal (mère non déterminée) épouse d'un Pierre.

   
 La plupart des noms de mes ancêtres et, forcément ceux plus nombreux, des épouses on les retrouve au fil des pages du livre de Pierre Chassang « Chaudes-Aigues ».
 Montvallat bien sûr mais aussi Fabre, Abriol, Séguis, Daudé, Thouzery :

 Exemple « Février 1845 a été tellement affreux que le facteur Thouzery enseveli dans la neige ne doit son salut qu'à l'intervention des cantonniers de la route royale...  »
 Pierre Thouzery, père de Catherine était selon l'acte de mariage de sa fille, facteur rural et en 1845 il avait 37 ans. Il était aussi présent au mariage de son petit fils Jean Maurice en 1889.

    Je ne peux finir ce billet sans saluer la mémoire de mon oncle André Laurore, enfant de Chaudes-Aigues, qui épousa en septembre 1945 Simone la seconde fille de Marie-Jeanne.

André ancien résistant FTP est décédé début mai. 

(A suivre)
 

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